C’est la première venue en France du Ballet de Perm, ville située en bordure de l’Oural, à 200 kilomètres de Moscou. Cette grosse troupe d’environ soixante danseurs, coincée entre les deux mastodontes que sont le Bolchoï de Moscou et le Marinski de Saint-Pétersbourg, compte bien rattraper, du 7 au 10 janvier, aux Gémeaux, à Sceaux, et en tournée jusqu’au 6 février, son déficit de reconnaissance.
Comment? Grâce à son répertoire, plutôt original dans le contexte russe: depuis l’ère soviétique, le public reste plus friand que jamais des grands ballets académiques. Et voilà que la troupe de l’Opéra national Tchaïkovski de Perm accroche depuis 2004 des pièces de George Balanchine (1904−1983) à son répertoire. Autant dire que le néoclassique désarticulé de l’américain d’origine russe — il débarqua à New York en 1933 — fait l’effet d’un pavé dans le lac… des cygnes (ou presque)… (читать полностью)